- l'exode
- le désordre, le chaos => vision apocalyptique
- la souffrance physique
- la souffrance morale
AXE 2 :
L’auteur parvient à susciter l’émotion du lecteur
- Le lecteur est spectateur d’un témoignage. L’enfant transmet une série d’images
et de sensations dont il est témoin. Ces visions d’horreur deviennent celles du
lecteur :
-
Les phrases nominales (sans verbe principal) et
les énumérations révèlent le regard de l’enfant qui ne peut pas expliquer la
situation, qui en est simplement le témoin. On découvre en même temps que lui
un spectacle terrifiant : « Une coulée d’êtres vivants. / Des voitures
accidentées. / Des troupes… »
- La mise en scène de personnes au sein de ce spectacle nous transmet la
souffrance des victimes de l’exode et l’impression que l’enfant peut en avoir.
Cette souffrance et cette impression sont exprimées à travers la vision de l’enfant
et elles sont donc plus authentiques.
-
Représentation de personnes qui souffrent :
« Toutes ces femmes qui pleurent », « Une mère folle qui crie
un nom », « Maman Guite a peur », « un enfant en
larmes » => ces personnages sont découverts par l’enfant qui les
voit et les entend. Les actions et expressions des personnages nous indiquent
une profonde tristesse et souffrance qui ne peuvent que nous toucher.
- C’est bien ensuite l’expression des émotions de l’auteur, enfant, qui suscite
chez le lecteur aussi bien la pitié que la compassion, l’horreur et la
crainte. L’écrivain ne les explique pas
mais le lecteur les ressent à travers les mots choisis d’un enfant :
-
La fin du texte : « Le désordre. / La
peur. / La panique. / La peur. / La panique » => Ce sont les seuls mots
qui viennent à l’esprit de l’enfant témoin, la répétition marque une sorte de
paralysie, ces mots paraissent résonner sans s’arrêter. Même l’écriture est
paralysée.
- Une écriture poétique est remarquable, celle-là matérialisent les émotions du
témoin et nous fait vivre cet épisode tragique à travers un tableau vivant (qui
prend vie) aussi bien sonore que visuel.
-
La forme : des retours à la ligne comme des
vers de poèmes
-
Des rimes en fin de phrases : sang//vivant
(suivies 37-38) = écho terrifiant
-
Un tableau sonore : « des aboiements,
des miaulements, des grincements, des hurlements, des concassements, des
martèlements, des gémissements, des éclatements, des claquements, des
crépitements. / Un énorme étouffement. » => gradation qui montre que les
bruits sont de plus en plus forts, de plus en assourdissants jusqu’au silence
(mais que s’est-il passé ?)
+ la série de suffixe nominaux
–ment nous révèlent la continuité des bruits, tout se fait en action, on vit
l’action en cours + répétitions de sons –ment et consonnes
dures t/K/R permettent de mimer des sons violents que l’on entend nous-mêmes
résonner.
-
Un tableau visuel : « Sur la route des
choses blanches, des choses laiteuses, des choses molles, des choses informes,
des choses glaireuses » => on ne peut distinguer ce que le témoin voit
mais on le découvre à travers son regard grâce à une description aussi bien de
forme, que de couleur, que de matière.
- Enfin, c’est la route empruntée qui devient finalement poétique. Cette route
est l’image d’un anéantissement progressif, du chaos vers lequel marchent ces
personnes.
-
Au début du texte, les objets et personnes se
distinguent pour laisser place aux débris et choses qu’on ne peut distinguer
pour enfin laisser place à la terreur : « chaises »,
« pieds », « enfant », « cheval »… => « des choses
blanches » =>
« de l’huile », « du sang », « une coulée d’êtres
vivants » =>
« La peur La panique ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire