dimanche 7 juin 2015

LA n°9: Phèdre, Racine


Axe1: UNE SCENE D'AVEU

a. Echange déséquilibré puisque Phèdre prend la parole dans une longue tirade. Hippolyte reste silencieux// n’est pas réceptif à cet amour. La longueur est à l’image de l’ampleur du sentiment de Phèdre.




b. Un aveu coupable est prononcé sur scène par Phèdre
- répétition du mot « aveu » en anaphore marquant la vérité : « Cet aveu que je viens de te faire, / Cet aveu si honteux »
- cet aveu est coupable : « J’aime. » => « La veuve de T ose aimer H ! » (périphrase soulignant la culpabilité de cet amour interdit)


c. Un amour impossible et difficile : « cet aveu si honteux », elle aime son beau-fils. Elle a tenté de le détester, elle l’a fui « C’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé ». Mais elle ne peut cesser de l’aimer « tu me ha¨ssais plus, je ne t’aimais pas moins » => parallélisme marque l’impossibilité de cesser cet amour, la difficulté.


d. la passion de Phèdre
- « C’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé », « tu me haïssais plus, je ne t’aimais pas moins » => L’amour de Phèdre est plus fort que sa volonté, elle a tout fait pour oublier H sans pouvoir. Le parallélisme marque l’amour de Phèdre grandissant malgré la distance et la haine d’H.
- « fol amour qui trouble ma raison » => c’est plus que de l’amour, le sentiment de Phèdre dépasse la raison, le bon sens, la morale => la passion amoureuse : brutale, instinctive. Phèdre est soumise à sa passion, elle est faible.
- « Voilà mon coeur. C’est là que ta main doit frapper » - « Frappe. » - « Donne. » (ton épée) => sa passion est si forte, qu’elle ne veut plus vivre, ne peut plus supporter la fureur et la culpabilité.
- Vocabulaire de la passion amoureuse, de la séduction et du désir : « fol amour », « je t’aime », « séduire le coeur », « faible mortelle », « d’un coeur trop plein », « nouveaux charmes »






Axe 2/ UNE SCENE TRAGIQUE

a. Présence de la fatalité divine et de la mort : la passion de Phèdre vient d’une malédiction, est fatale dans le sens où elle viendrait d’une malédiction.
«  Les Dieux m’en sont témoins, ces Dieux qui dans mon flanc/ Ont allumé le feu fatal à tout mon sang/ Ces Dieux qui se sont fait une gloire cruelle / De séduire le coeur d’une faible mortelle » :
- répétition qui accentue la fatalité et les émotions de P
- « tt mn sg » // la malédiction famille
– feu fatal = métaphore pour dire sa passion et celle-là est fatale
Les dieux punissent les fautes. La fatalité mène au sort funeste et la mort se fait déjà sentir :
- « Frappe. » « Voilà mon coeur » : appel H à la tuer
- « prête-moi ton épée », « Donne » : elle désire se suicider

b. Phèdre se sent coupable, honteuse, dégoûtée, condamnée
« Délivre l’univers d’un monstre »
« ce monstre affreux »
«  Connais donc Ph et toute sa fureur » ⇒ elle se dégoûte , « ce » déterminant péjoratif, elle parle d’elle à la 3e pers comme si elle ne pouvait plus être elle-même//distance.
« aveu honteux », « ose aimer »

c. Cette scène suscite la crainte et la pitié du spectateur : peine pour Phèdre (ponctuation affective ? ! qui marque la douleur/la souffrance, interjection « hélas »)
et peur quand elle veut mourir.





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