I. Une scène d'amour
a. Echange de répliques équilibré qui marque la réciprocité de l’amour.
b. On peut parler de scène d’amour puisque l’échange est structuré, composé de plusieurs étapes:
II. Une scène comique qui invite à la réflexion
a. Echange de répliques équilibré qui marque la réciprocité de l’amour.
b. On peut parler de scène d’amour puisque l’échange est structuré, composé de plusieurs étapes:
-
déclaration d’A : « je vous aime moi »
-
réponse/l’aveu de L : « je vous aime »
-serment :
A « jurons-ns de ns aimer tjrs » - L « je le fais
de tout mon coeur »
c.
Un amour prononcé sans difficulté : A « je vous aime,
faites l’écho, répétez » => L « Eh bien,
Monsieur, Je vous aime » => répétition du GV « je
vous aime » : déclaration rapide et facile.
d.
L’amour est dans ce texte associé à la joie, le ton est léger
voire infantile
A
« répétez, faites l’écho » => L « je vous
aime »= jeu d’enfants
Joie
des personnages « Puissent être », à genoux,
« m’éblouir », « sentiments durables »,
« beaux sentiments », admirable »
Ton jovial : les personnages ont l’air heureux
« qualités »,
« mon bonheur me confond », « mon coeur vous
aurait choisi... », « Princesse » (l’extase), «
je me meurs » (d’amour),
II. Une scène comique qui invite à la réflexion
a.Les valets jouent aux maîtres, cela suscite
le rire en les rendant ridicules, de plusieurs manières :
o
Mise en abîme : du théâtre dans le théâtre
o
Le quiproquo installe le comique
o
Par la caricature du noble amoureux, la parodie
de textes : « je crie au feu » (jeu de mots « déclarer sa
flamme), « à genoux » - « votre bonté m’éblouit, je me prosterne
devant elle », « puissent de si beaux sentiments être durables »
(imitation d’un langage précieux, des clichés courtois).
o
Par la mise en scène d’un échange quelque peu
infantile et léger : « Dites-moi un petit brin que vous
m’aimez ; tenez je vous aime moi, faites l’écho, répétez » =>
« je vous aime » (l’aveu est arraché par A à L, comique de répétition
« je vous aime »), A « à propos de mon amour, quand est-ce que
le vôtre lui tiendra compagnie ? » (= humour)
o
Par le décalage, car malgré les efforts fournis,
Arlequin ne parvient pas à parfaitement endosser son rôle, les erreurs de
langage suscitent le rire : « je crie au feu » (pour dire je
déclare ma flamme, je brûle), « je me meurs », « j’ai peur d’en
courir les champs » (expression classique battre la campagne= devenir fou), « jurons-nous de nous aimer
toujours en dépit des fautes d’orthographes », « Hélas quand vous ne
seriez que Perette ou Margot, quand je vous aurais vu le martinet à la main
descendre à la cave, vous auriez toujours été ma Princesse » (maladresse
d’A qui utilise une image vulgaire voire dévalorisante pour montrer son amour)
b.
Mais le comique invite à une réflexion plus
sérieuse :
o
Les personnages tentent de faire des allusions
au déguisement pour dire la vérité et dépasser la contrainte de la condition
sociale, le spectateur reconnaît un certain nombre d’indices : L « on
n’est pas les maîtres de son sort », A « ce n’est donc pas la
retenue d’à présent », L « s’il m’était permis de
m’expliquer si vite », A « Il [son coeur} a beau jeu de me
choisir encore ».
o
Les valets imitent le langage des maîtres mais
les ridiculisent par la caricature du coup.
o
Ils dépassent finalement la contrainte sociale
grâce au serment : l’amour plus fort « jurons-nous de nous aimer
toujours en dépit des fautes d’orthographe » = en dépit du déguisement et
des fautes sociales.
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