Axe1: UNE SCENE D'AVEU
a. Echange déséquilibré puisque Phèdre prend la parole dans une longue tirade. Hippolyte reste silencieux// n’est pas réceptif à cet amour. La longueur est à l’image de l’ampleur du sentiment de Phèdre.
b. Un aveu coupable est prononcé sur scène par Phèdre
-
répétition du mot « aveu » en anaphore marquant la
vérité : « Cet aveu que je viens de te faire, / Cet aveu
si honteux »
- cet aveu est coupable :
« J’aime. » => « La veuve de T ose aimer H ! »
(périphrase soulignant la culpabilité de cet amour interdit)c. Un amour impossible et difficile : « cet aveu si honteux », elle aime son beau-fils. Elle a tenté de le détester, elle l’a fui « C’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé ». Mais elle ne peut cesser de l’aimer « tu me ha¨ssais plus, je ne t’aimais pas moins » => parallélisme marque l’impossibilité de cesser cet amour, la difficulté.
d. la passion de Phèdre
- « C’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé », « tu me haïssais plus, je ne t’aimais pas moins » => L’amour de Phèdre est plus fort que sa volonté, elle a tout fait pour oublier H sans pouvoir. Le parallélisme marque l’amour de Phèdre grandissant malgré la distance et la haine d’H.
- « fol amour qui trouble ma raison » => c’est plus que de l’amour, le sentiment de Phèdre dépasse la raison, le bon sens, la morale => la passion amoureuse : brutale, instinctive. Phèdre est soumise à sa passion, elle est faible.
- « Voilà mon coeur. C’est là que ta main doit frapper » - « Frappe. » - « Donne. » (ton épée) => sa passion est si forte, qu’elle ne veut plus vivre, ne peut plus supporter la fureur et la culpabilité.
- Vocabulaire de la passion amoureuse, de la séduction et du désir : « fol amour », « je t’aime », « séduire le coeur », « faible mortelle », « d’un coeur trop plein », « nouveaux charmes »
Axe 2/ UNE SCENE TRAGIQUE
a.
Présence de la fatalité divine et de la mort : la passion de
Phèdre vient d’une malédiction, est fatale dans le sens où elle
viendrait d’une malédiction.
«
Les Dieux m’en sont témoins, ces Dieux qui dans mon
flanc/ Ont allumé le feu
fatal à tout mon sang/ Ces Dieux qui se
sont fait une gloire cruelle / De séduire le coeur d’une faible
mortelle » :
-
répétition qui accentue la fatalité et les émotions de P
-
« tt mn sg » // la malédiction famille
– feu
fatal = métaphore pour dire sa passion et celle-là est fatale
Les
dieux punissent les fautes. La fatalité mène au sort funeste et la
mort se fait déjà sentir :
-
« Frappe. » « Voilà mon coeur » : appel
H à la tuer
-
« prête-moi ton épée », « Donne » :
elle désire se suicider
b.
Phèdre se sent coupable, honteuse, dégoûtée, condamnée
« Délivre
l’univers d’un monstre »
« ce
monstre affreux »
«
Connais donc Ph et toute sa fureur » ⇒ elle se dégoûte ,
« ce » déterminant péjoratif, elle parle d’elle à la
3e pers comme si elle ne pouvait plus être
elle-même//distance.
« aveu
honteux », « ose aimer »
c.
Cette scène suscite la crainte et la pitié du spectateur :
peine pour Phèdre (ponctuation affective ? ! qui marque la
douleur/la souffrance, interjection « hélas »)
et
peur quand elle veut mourir.
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