SEQUENCE 1 : VISAGES DU
PERSONNAGES FEMININS
Problématique : Comment, sous la
plume de l’écrivain, le personnage féminin devient-il fascinant ?
I. Corpus (LC) : Des
portraits féminins
A - Mme de Lafayette, La
princesse de Clèves, 1678.
B - L’Abbé Prévost, Manon
Lescaut, 1731.
C et D - Choderlos de Laclos, Les
liaisons dangereuses, 1782 (deux extraits)
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a.
L’identité :
un personnage de roman se construit socialement, moralemt et physiquemt
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Des portraits uniformes : l’éloge de la
Princesse de Clèves et le blâme de la Marquise de Merteuil.
Des portraits contrastés et donc plus
authentiques : Manon Lescaut et autoportrait de la Marquise de Merteuil.
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b.
Des
émotions : un personnage suscite des émotions
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Un personnage suscite des émotions et a pour but de fasciner le
lecteur : suscite l’admiration (Clèves), la répulsion (Merteuil) et
parfois des émotions mitigées qui accentuent la fascination car les
personnages sont moins saisissables, c’est le cas de Merteuil (C) car
immorale mais intelligente ou de Manon car mystérieuse.
L’émotion permet que le lecteur s’identifie au personnage =>
identification.
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c.
Reflet
du monde : un personnage est à l’image d’un monde
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L’identité du personnage le rattache au monde réel et présente une
vision de la société :
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La
femme se définit par son mariage et sa place dans la société aux XVII et
XVIII : d’où l’admiration (Clèves : perfection, bonne famille
et vertueuse) ou la répulsion (Merteuil et Manon à bannir pars leurs
mauvaises mœurs)
-
La société est marquée par l’hypocrisie
(Merteuil la décrit) ou les liaisons (la mère de Clèves met en garde sa
fille)
-
L’évolution de la vision de la femme : la
femme peut fasciner par son intelligence ou son mystère => au XVIIIe, cette figure littéraire
devient plus inquiétante, plus complexe.
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II. LA N°1 : Carmen
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Une femme fatale type
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Portrait - Une beauté non conforme, contrastée, mystérieuse et
inquiétante –Une bohémienne - Un
véritable danger – le charme de Carmen (mystique) – proximité
lecteur/narrateur
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III. Corpus (LC) : des femmes
fatales
A- Zola, Nana, 1880
B- Flaubert, Herodias, 1877
C- Mérimée, Carmen, 1847
D- Gautier, La morte amoureuse,
1836
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a. La représentation de la séduction
féminine
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Nana (A), Salomé (B), Carmen (C) et l’inconnue (D) séduisent toutes
les quatre un homme :
- Séduction qui relève de l’érotisme pour Nana et Salomé (danse du
ventre envoûtante)
- Séduction qui relève de la parole et du
comportement pour Carmen et l’inconnue (railleries de Carmen et promesses
idéales de l’inconnue).
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b.
Un
pouvoir de différente nature
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Le pouvoir de séduction exercé par ses femmes est différent, elles
parviennent à séduire :
- grâce à un pouvoir humain de séduction :
Nana suscite les pulsions sexuelles de
Muffat et Carmen fait naître des sentiments.
- grâce à un pouvoir mystique : registre fantastique =>
Salomé et l’inconnue envoûtent, enchantent les hommes grâce à un pouvoir
surnaturel.
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c. Nouvelle figure littéraire du XIXe s
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Au XIXe
siècle, la femme fatale devient une figure privilégiée par les artistes. Les littéraires
vont l’exploiter, se l’approprier afin de construire un véritable mythe
fortement influencé par l’évolution de la vision de la femme au XIXe et son
émancipation progressive. Ainsi, elle devient un personnage littéraire
complexe : un personnage ambivalent
dont la beauté est inexplicable, elle charme (de carmen=envoûter, enchanter) mais apporte la fatalité, la mort, le
danger. Ce personnage est souvent représenté comme étant intelligent (Merteuil),
libre (Carmen), séducteur (Nana).
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IV.
LA N°2 : Nana
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Une femme fatale zolienne
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Femme enfant narcissique – mystérieuse au pouvoir maléfique – Txt
symbolique et réaliste (monstre
mythologique qui symbolise la tentation et corruption mais révèle
bouleversement des mœurs au XIXe
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V. Corpus (LC) : des origines ?
A- Ancien testament, Genèse 2.
B- Nouveau testament, Marc 6.
C- Le mythe de Pandore
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Image de femme au service
d’une morale religieuse.
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Ces femmes apparaissent séductrices mais aussi
tentatrices : elles apportent le mal et la mort en suscitant le désir de
l’homme. Ces textes construisent une
image féminine qu’ils mettent au service de la morale religieuse qui se bat
contre le vice, le plaisir de la chair, le désir mais qui encourage
parallèlement le regard misogyne.
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VI. HDA : une peinture et
une affiche de film
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A- Hylas et
les nymphes par Waterhouse en 1896
B- Affiche de Basic Instinct, film réalisé par Paul Verhoeven, sorti en 1992.
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Caractéristiques de la femme fatale sont
représentées dans ses œuvres : le danger, le mal, la séduction, l’érotisme,
le pouvoir, le mystère.
Le mythe
de la femme fatale se poursuit donc aux XX et XXIe s.
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Etude d’un mouvement
littéraire
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Le naturalisme :
le chef de file, Zola, de ce mouvement a de nouvelles ambitions pour
le roman. Héritier du réalisme, le naturalisme réunit des écrivains comme
Huysmans et Maupassant.
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Situation : 2e moitié du XIX, contexte scientifique,
bouleversement sociaux, politiques et éco.
Objectif social et scientifique : représenter dans la
littérature les mœurs, le fonctionnement de l’homme, la réalité telle qu’elle
est même sordide.
Le roman est une expérimentation (étude d’un personnage dont on suit
l’évolution) => étude de :
-
L’influence du milieu sur le tempérament
-
L’hérédité
-
Le fonctionnement de la société
-
Les passions de l’homme
-
Recherches précises : travaux
scientifiques, faits divers…
Les Rougon Macquart ; ensemble
de romans écrits par Zola étudiant l’histoire des mœurs et d’une famille sur
plusieurs générations sous le Second Empire (XIXe).
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C//
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La femme fatale
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Construction
d’un véritable mythe à travers les textes, les peintures et le cinéma :
la femme fatale est un personnage imaginaire dont le récit met en scène des
fantasmes collectifs. Ce personnage féminin correspond à un modèle et réunit
un ensemble de croyances.
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Langue et
notions abordées : trois points de vue narratifs, blâme, éloge,
modalisateurs, portrait, registre fantastique, description symbolique,
identification, naturalisme, couleur locale, la nouvelle, le mythe.
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